Lundi 15 octobre 2012, début de l'aventure !
Genève - Istanbul (escale) - Caire - Louxor - Kinshasa : 11'831 km
Bulle - Kinshasa : 8'887 km
Journal du voyage :
Nous sommes très bien arrivés à Kinshasa. A l'aéroport, nous avons été accueillis par Hubert et l'abbé
Gérard. A la procure Sainte Anne, Mgr Nlandu, avec sa joie légendaire, nous souhaite la bienvenue et
après avoir posé nos 18 bagages nous allons prendre un repas avec lui… il est 23h30 !
Et toute l'aventure commence…
Nous passons à l'ambassade suisse à Kinshasa pour quelques formalités et le soir, nous sommes reçus
dans un magnifique jardin par Bestine, l'ambassadeur de l'Ordre de Malte, et Mgr Nlandu et nous dégustons
un splendide banquet composés de mets kasaï ! Tout le monde a mangé des chenilles !
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Itinéraire du 17 octobre - 350 km a) Kinshasa b) Mbanza-ngungu c) Lukala d) Matadi
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Journée intense, en nous rendant à Matadi, Magalie, Loraine et Manon découvrent les lieux où elles seront
pour leurs expériences. Magalie à Mbanza-Ngungu …, Loraine à Lukala et Manon à Matadi. Elles résideront
dans des communautés des Sœurs de Sainte Marie de Matadi.
A chaque fois ce fut des accueils très émouvants. A la Procure du diocèse de Matadi, l'ensemble des
consacrés de Matadi, nous reçoivent en donnant un bouquet de fleur à Manon. Même la presse locale
était là. Après un temps de prière, nous nous mettons tous à table.
Après un tour de ville de Matadi (évêché, port) et le repas de midi, nous sommes allés voir le lieu de séjour
de Manon et avons rencontré la Mère générale de la congrégation des sœurs de Matadi Marie-Thérèse,
congrégation qui accueillera Manon, Loraine et Magalie. Nous avons ensuite été séparés en trois groupes
(Jean-Claude et Loraine, Giraud et Magalie, André et Manon) pour rejoindre les communautés ecclésiales
vivantes de base (CEVB) et vivre avec elles un moment de prière, de lecture de l'Evangile et de partage
(groupements de chrétiens dans un quartier qui prient, disent comment mettre en pratique l'évangile,
font des offrandes qu'elles gèrent en tant que communauté de base). Expérience riche en émotions,
prière et accueil.
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Anniversaire de Mgr Daniel Nlandu.
En nous rendant dans les villages de Kionzo et Tshimpi, nous découvrons la nécessité d'avoir une bonne jeep pour se déplacer dans cet immense diocèse. Par moment, nous nous cramponnons comme nous pouvons à l'arrière du véhicule. Ces deux villages se situent un peu en altitude dans une région montagneuse. Nous visitons les écoles, la cure, l'église. Tous ces bâtiments sont délabrés. Après le départ de la colonisation, il n'y avait plus de moyens ni de compétences pour entretenir les infrastructures.
A Tshimpi, nous discutons avec le directeur. Le corps enseignant travaille dans des conditions rudimentaires.
Le soir, nous commençons la fête de l'évêque en célébrant l'eucharistie dans la cathédrale avec l'équipe de la procure et les consacrés de la ville de Matadi. Puis un superbe banquet où nous sommes placés tous les six à la table d'honneur entourant l'évêque nous réunit dans une ambiance détendue et joyeuse. Après quelques animations, nous avons l'occasion de projeter des photos du passage de Mgr Daniel à Bulle lors de l'ouverture pastorale "Nul homme n'est une île". A plusieurs reprises depuis le début de notre séjour, nous avons découvert sur des murs l'affiche de notre année missionnaire.
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Nous nous rendons à Songololo à 85 km de Matadi. La paroisse couvre une superficie de 14'000 km2. Les villages les plus éloignés sont à plus de 80 km, soit une dizaine d'heures de déplacement. Il y a deux prêtres seulement, ils ne peuvent donc visiter toutes les paroisses et la saison des pluies interdit toute visite. Ainsi, la vie de la communauté est confiée à des catéchistes responsables de plusieurs villages. Ceux-ci sont aidés par des catéchistes qui animent des célébrations de la Parole sans communion. De par les conditions de déplacement et de vie, certains villages ne peuvent donc assister qu'à 2 messes par année, lorsque le prêtre peut venir, au moins à Pâques et à Noël !
Nous visitons aussi le centre de soins, 40 lits pour 30'000 personnes. Une salle d'opération, un laboratoire et les chambres de soins… nous ont laissé une impression indescriptible de dénuement.
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Déplacement à Kinzao-Mvuete, à 1 heure environ de Matadi, pour fêter le dimanche des Missions. En parallèle, l'évêque faisait une visite pastorale. Accueil aussi chaleureux que festif, avec fanfare, défilé, bain de foule, chorale. S'en suit la messe avec danseuses, procession des offrandes, beaucoup de chants et participation de tous. La cérémonie a duré environ 4 heures avec présentation de photos prises à Bulle lors de la visite de Mgr Nlandu.
Ensuite, banquet dans le jardin de la cure. Animations de la fanfare et de la chorale, beaucoup de rires, de joie, de danses, de soleil… et de photos ! Tout le monde voulait prendre des photos avec les Mundele (blancs), jeu auquel nous nous sommes volontiers prêtés.
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Ce matin, je participe à la rencontre des doyens du diocèse de Matadi. Ils sont six pour l'ensemble du diocèse pour une superficie équivalent aux 2/3 de la Suisse. L'évêque préside ce colloque qui a comme point principal l'organisation de l'année synodale qui porte sur la nouvelle évangélisation.
Au programme de l'après-midi : une marche. La jeep nous dépose dans le village Palabala situé dans la montagne. Le pasteur du village nous accueille dans cette paroisse protestante fondée en 1878. Et nous commençons notre marche, la descente. De petites pauses nous permettent d'admirer un magnifique paysage… et ici un palmier avec une bouteille suspendue pour récolter le vin de palme. Cette balade nous fait beaucoup de bien. Arrivés au bas de la descente nous achetons quelques mangues que nous dégusterons le soir…
Sur le retour, nous passons par une colline d'où nous contemplons un beau coucher de soleil avec une vue sur le fleuve, la ville de Matadi et même l'Angola.
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Le matin, nous montons au Belvédère où nous visitons les locaux de la radio diocésaine, puis une menuiserie appartenant aussi au diocèse. Nous visitons ensuite un centre de santé, plus particulièrement la maternité, la pédiatrie, la néonatologie, le laboratoire, la salle d'accouchement. Nous pouvons parler avec les mamans.
S'ensuit la visite d'une dentisterie. Le chirurgien-dentiste nous présente son lieu de travail, son matériel (ou plutôt l'absence de matériel). Nous sommes admiratifs de ce qu'il réalise avec les moyens dont il dispose.
L'après-midi, nous échangeons nos impressions de ces 10 jours passés au Congo puis nous nous rendons de l'autre côté du fleuve pour une promenade dans ce qui a dû être un lieu de rencontre, de fêtes, de musique et de danse, au bord du fleuve, maintenant délaissé.
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Itinéraire du 24 octobre a) Matadi b) Nkolo c) Kwilu-Ngongo
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Nous y voilà, diront certains… Après plus de 3 heures de route, une quinzaine de minutes de piste et 10 minutes à pieds, nous trouvons le tracteur en pleine activité d'abattage ! Il est stationné à Nkolo et œuvre déjà sur une surface de 267 hectares. La surface exploitable s'étend sur 764 hectares pour la culture de maïs, de manioc et autres céréales, cela en collaboration avec les paysans résidant dans les différents villages.
La collaboration avec les paysans vise plusieurs objectifs : leur permettre de cultiver, pour eux-mêmes et pour faire vivre leur famille, une parcelle d'un demi-hectare (aspect social de la charité diocésaine); le diocèse récolte le solde des cultures, avec lequel il peut acheter d'autres semences ou vendre les récoltes et alimenter ainsi le fonds diocésain. De plus, le paysan étant directement concerné par la récolte, il veille aussi sur les cultures (évite le vol !). Notre action faite en Suisse trouve donc tout son sens !
L'après-midi, nous nous rendons à Kwilu-Ngongo. Nous avons pu admirer une culture impressionnante de canne à sucre. Suite à un changement, ce lieu sera finalement celui dans lequel Magalie fera son séjour. Là-aussi, l'accueil réservé est des plus chaleureux et un repas préparé par la communauté nous réunit tous.
Nous rentrons ensuite de nuit à Matadi où nous arrivons vers 23 heures avec grande reconnaissance à nos chauffeurs.
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Journée calme.
Le matin nous rencontrons l'évêque dans un premier temps tous ensemble. Mgr Daniel nous invite à nous exprimer sur notre séjour et lui relève la simplicité et la qualité des échanges entre la délégation suisse et toute l'équipe de la Procure. Ensuite nous abordons quelques dernières questions concernant le séjour des trois filles.
Dans un deuxième temps avec l'évêque, Giraud et André, nous poursuivons l'échange autour des projets de soutien réalisés. Mgr Nlandu, au nom de tout son diocèse, nous exprime ses plus sincères remerciements.
L'après-midi est libre si bien que Loraine, Magalie et Manon s'organisent pour préparer le repas du soir à la Procure. Ce fut un met apprécié de tous : pâtes à l'arrabiata, aubergines poêlées, cake au chocolat. Merci aux filles.
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Journée de transition et de préparation au départ de Matadi.
Le matin toutefois, Jean-Claude et André ont une discussion avec le responsable et le secrétaire de Caritas, développement Matadi, avec le responsable des œuvres médicales et le prêtre-avocat de la commission Justice et paix. C'est l'occasion de discuter l'activité de Caritas. Nous avons notamment abordé les problématiques des "enfants des rues" et des personnes âgées, sans oublier l'organisation médicale des centres de santé ainsi que le rôle des avocats dans la défense des plus démunis.
L'après-midi, nous prenons quelque repos en vue du départ de samedi, après avoir discuté avec Gustave, l'économe du diocèse. Nous terminons par une longue discussion avec Janvier, le chancelier de l'évêché.
8h30, la petite délégation suisse charge le bus bleu pour remonter vers Kinshasa. Après avoir déposé, les bagages de trois filles dans les lieux respectifs, nous arrivons à Mbanza-Ngungu pour passer la soirée dans une agréable maison de campagne d'Hubert et Cathy. L'air est agréable et nous prenons le temps de passer une agréable soirée entre nous car le lendemain sera le jour des séparations. Nous dégustons un excellent cabri grillé. Hubert avait invité encore d'autres amis et prolongeons la soirée bien tard.
Après le petit déjeuner, l'heure du départ sonne. Les filles partent pour rejoindre leur communauté d'accueil et André, Giraud et Jean-Claude se dirigent vers Kinshasa. Lundi sera pour eux, le retour en Suisse.