1ère étape du voyage pastoral des abbés Jean-Claude Dunand et Giraud Pindi : Nous sommes à Kinshasa à la procure Ste Anne. De là, nous partons à la rencontre de la vie dans cette ville qui compte près de 10 millions d'habitants. Le contraste entre des magnifiques quartiers et des ruelles très étroites et pauvres est immense. Hubert, un cousin très proche de Giraud, et son épouse Cathy sont nos conseillés, guides, chauffeur et surtout des amis.
N'OUBLIEZ PAS DE VISIONNER LES PHOTOS EN CLIQUANT SUR CE LIEN Visite à Mgr Kembo, ancien évêque de Matadi, qui a permis ce voyage. Avec le Père Ignace, de la Congrégation des Fils de l’Immaculée Conception, visite d’un orphelinat comptant une trentaine d’enfants dans une région qui n’a plus d’eau vu l’arrivée tardive de la saison des pluies. Puis visite à un foyer de réinsertion pour garçons. Expérience de bouchons de la ville… patience et chaleur ! Traversée de carrefour à très grosse densité de populations. Journée de grosse chaleur !
N'OUBLIEZ PAS DE VISIONNER LES PHOTOS EN CLIQUANT SUR CE LIEN Visite de l’atelier de couture des sœurs de Sainte Thérèse de l’Enfant Jésus. Visite de l’ambassade suisse Visite du quartier des ambassades : une immense avenue Visite du centre SANRU (Santé Rurale : service médical de l’Eglise protestante) et rencontre avec Hubert Betamova, responsable des achats et des stocks). Coordination de distribution de médicaments et campagne de santé dans 505 zones comprenant chacune un hôpital et une vingtaine de centres santé. Rencontre avec Paul, un chanteur compositeur chrétien
N'OUBLIEZ PAS DE VISIONNER LES PHOTOS EN CLIQUANT SUR CE LIEN Mercredi 13 et jeudi 14 octobre Déplacement de Kinshasa à Kisantu, domicile des parents à Giraud. Jeudi 14 octobre Matinée avec les parents de Giraud qui fêtent cette année, leurs 50 ans de mariage. Visite du superbe parc botanique de Kisantu et repas de midi avec sœur Joséphine et l’abbé Zéphyrin, tous deux du même village natal de Giraud : Kimvula. Nous ne pouvons nous y rendre, la route étant difficilement praticable. Nous parlons scolarisation, service santé… Dans bien des classes, les élèves sont assis par terre. De trop nombreuses écoles sont construites en branchage. Rencontre avec Mgr Damien, vicaire général de Kisantu. Il nous partage un souci majeur : comment nourrir les prêtres et les séminaristes du diocèse ? Le salaire mensuel d’un prêtre est d’environ 50 francs. Il cherche donc à développer des AGR (activités génériques de revenu). Il est même impossible d’accomplir du ministère sans une grosse jeep. N'OUBLIEZ PAS DE VISIONNER LES PHOTOS EN CLIQUANT SUR CE LIEN
Nous dormons dans le village de Mbanza-Ngungu et les nuits sont fort agréables. - La journée débute par la récolte de vin de palme (nsamba). La sève de l'arbre produit une sève alcoolisée consommable tout de suite.
La brique rouge est fabriquée et cuite sur place. Elle sert à beaucoup de constructions.
La fabrication des pains de manioc est un magnifique travail. Tout le processus m'est présenté par Bénédicte. C'est une nourriture quotidienne fort bonne et accompagnée de chenilles grillées et de feuilles de manioc en légume. Vous vous régalez !
L'eau est vraiment un bien précieux. C'est toute une organisation quotidienne pour en avoir en réserve car les coupures sont nombreuses comme du reste l'électricité. Il faut apprendre à bien la gérer, même pour se laver, pour ne pas la gaspiller.
Le papa de Giraud, directeur d'école, et Guillaume étant enseignant, ont beaucoup de choses à me dire. J'ai droit à un cours privé sur le système politique congolais, la formation scolaire primaire et supérieure et l'Eglise kimgangiste. Puis papa Pindi me raconte encore de nombreuses anecdotes. Un homme riche d'expériences et de savoir.
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Ce matin, nous nous rendons à la paroisse du Christ Roi. Nous sommes accueillis rapidement par le curé, l'abbé Philippe NDOZIDIANO, car il a un enterrement. Il a été le premier directeur de l'abbé Giraud Pindi au petit séminaire. - La paroisse nous est présentée par l'abbé Jean-Marie NDEKO, vicaire. - Les paroisses sont organisées en CEVB (communauté ecclésiale vivante de base). Ce sont des communautés de quartiers. Un soir par semaine est réservé, toutes les CEVB de la même paroisse se rassemblent sous la conduite d'un animateur élu par la communauté pour une période de trois années renouvelable.
La soirée se passe ainsi :
Il arrive parfois que l'on célèbre un baptême ou l'eucharistie. Les CEVB ont été voulues par la conférence épiscopale vers les années 1990.
Puis nous sommes accueillis par la communauté des Soeurs de Sainte Marie de Matadi, congrégation diocésaine fondée par Mgr Nzita. - Elles s'occupent d'un atelier de couture, d'une école maternelle et d'un centre de santé. La visite du centre de santé me touche beaucoup : maternité, salle d'opérations, chambre des malades, pharmacie, bureau... quel travail avec si peu de moyens. Quel dévouement du personnel !
Dégustation d'une racine : le kimbiolongo qui rappelle un peu l'absinthe.
Visite à la famille de Giraud car le papa repart pour reprendre son travail de directeur dans une cité à 50 km.
Je m'essaie à piler la préparation d'un mets.
Le soir, repas chez des amis.
Quelle journée... N'OUBLIEZ PAS DE VISIONNER LES PHOTOS EN CLIQUANT SUR CE LIEN
Nous nous rendons à la paroisse Sainte Thérèse pour la messe de la fête patronale à 8h00. La célébration, en grande partie en kikongo, présidée par le curé Simon, est très animée : chants, danses… Dans le rite congolais, la liturgie pénitentielle se trouve après l’homélie. Ayant été nourri de la Parole, nous nous reconnaissons pécheurs et accueillons le pardon. Le geste de l’aspersion a duré plus de 10 min. Puis suit le geste de paix. La messe a durée plus de 3h30. Un repas est servi à toute la communauté sur la grande place derrière l’église. Bière, musique, danse, chants… l’ambiance est à la fête. Trois fois par année, la paroisse se rassemble ainsi :
Repas de midi avec Chrystèle, coordinatrice belge d’un projet de soutien suite à un jumelage entre une commune belge et une congolaise. L’après-midi, nous rencontrons les séminaristes de Matadi à Mayidi à une douzaine de kilomètres de Kisantu mais la route ressemble plutôt par moments à un champ de bosses et de trous. Le chauffeur semble très à l’aise ! Nous arrivons, en plein milieu d’une forêt, face à un bâtiment qui rassemble à un château : c’est le séminaire… nous y entrons. Giraud et John ont étudié ici. Ma réaction : c’est plutôt austère ici… pas de tableau, pas de peinture, pas de statue, pas de panneau d’affichage… mais dans la cour intérieure une très belle statue de Marie. Agréable rencontre avec une partie des séminaristes. Le séminaire en compte 34 pour 3 ans de philosophie et 4 ans de théologie. N'OUBLIEZ PAS DE VISIONNER LES PHOTOS EN CLIQUANT SUR CE LIEN
Départ ce matin, sous la première grosse pluie, pour la paroisse de Kuilu-Ngongo dans une région qui cultive la canne à sucre. Ils sont deux dans cette paroisse et se déplacent avec une petite moto ou s'arrangent avec les transports de la sucrière ou d'autres véhicules de passage. Un confrère de brousse, éloigné de 50 km, nous a rejoints pour l'occasion. Il n'a même pas de moto ! Visite de la pharmacie paroissiale et du service santé. Nous traversons plusieurs villages le long d'une ligne à haute tension mais ils n'ont même pas le courant... !!! Passage à côté d'une cimenterie. La deuxième étape de cette journée c'est Lukala, village d'enfance de Giraud. Nous rendons visite à la communauté des Soeurs Sainte Marie de Matadi, un lieu que Giraud a beaucoup fréquenté dans son enfance. Il s'occupait de bois, du jardin, de la fabrication des hosties... La Communauté regroupe 15 soeurs. Elles sont enseignantes, une est directrice d'école, une autre infirmière. Leur école regroupe trois sections : maternelle, primaire et secondaire. Elles s'occupent encore d'un internant de 120 filles. Le rayonnement de cette communauté est très fort . Dans un jardin - j'y découvre la plante d'arachide - et des bâtiments très bien entretenus. Nous prenons le repas de midi avec elles. C'est alors que l'une d'elles nous dit que la célébration d'une profession religieuse peut durer 5 à 6 heures. Ici on prend vraiment le temps de célébrer ! Sur un des murs du réfectoire, la photo de Mgr Nzita, fondateur de la communauté et premier évêque noir de Matadi. Sur le mur de la chapelle : Bienheureuse Marie Clémentine Anuarite, première bienheureuse du Congo. C'est dans une paroisse où nous sommes accueillis par le curé, Philippe Masamba, que Giraud a fait sa Première Communion, sa Confirmation, qu'il a été servant de messe et qu'il a célébré sa Première Messe. L'abbé Philippe est plein d'humour, je le lui fais remarquer et me répond : "si vous manquez de sourire au ciel, vous serez foutu car il n'y a que du sourire là-bas..." En photo, un système pour se laver les mains : rituel avec chaque repas... parfois c'est l'hôte qui vous verse même l'eau... Actuellement l'église est en transformation. Ce curé me paraît un excellent bâtisseur... mais comme ici bien des moyens manquent, il a même engagé des jeunes pour leur donner un peu de travail. Nous reprenons la route. Achat d'une canne à sucre. Traversée d'un village et arrêt pour mettre de l'eau comme liquide de refroidissement. Vue sur le séchage du manioc pour fabriquer le frou-frou, genre de semoule très nourrissante. Le soir nous arrivons à Matadi et nous logeons à la procure diocésaine Sainte Anne, à côté de la cathédrale et avec une vue sur le fleuve du Congo. Matadi signifie pierre... et il fait vraiment chaud ! C'est une ville construite en palier sur des pans de montagnes. Les gens d'ici disent : on monte, on descend et on coule.
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Rencontre personnelle avec Mgr Nlandu. Nous échangeons sur la vie des prêtres et nous évoquons la possibilité de vivre un échange d'expériences pastorales et de proposer à notre Unité pastorale un soutien dans un projet agricole qui permettrait de subvenir aux besoins des prêtres et des séminaristes. Visite de ma chambre à la procure. A midi, nous partageons un grand repas de fête pour l'anniversaire de Mgr Nlandu. C'est pour nous une immense chance que de tomber sur ce jour. En route pour des visites. Incroyable, au coeur de Matadi des feux de circulation ! Feu rouge, Giraud s'arrête (!!!) mais il se fait klaxonner et fortement admonester... Passage sur le prestigieux pont de Matadi et nous nous arrêtons au bord du fleuve Congo. Nous commençons la soirée dans la paroisse Sainte Bernadette pour y déposer les aubes que la paroisse de Riaz a données. Le curé Cyprien Dinakwiza nous reçoit et nous présente sa paroisse, véritable lieu de rencontre et de formation, lieu où l'on vient puiser à la source de vie. Ce même soir, pendant que nous discutons, trois groupes chorals répètent des chants. La paroisse a mis sur pied un atelier de couture et de coiffure pour les filles (80) et de menuiserie pour les garçons (13). Le 65 % de la population de la RDC a moins de vingt ans. L'accès à l'école est ouvert à tous mais beaucoup ne peuvent achever leur scolarisation faute de moyens ou devant faire un petit job pour gagner quelques sous. Matadi compte environ 600'000 habitants et 8 paroisses. Nous prenons le repas du soir à la maison generalis des Soeurs de Matadi. Nous partageons avec la mère générale et la communauté, un excellent repas. Y participe également un ami de l'abbé Jean, professeur d'économie et adjoint au gouverneur de la province du Bas-Congo. Il y a tant de ressources dans ce pays... Sur cette belle colline, le soir, la température de l'air est très agréable. N'OUBLIEZ PAS DE VISIONNER LES PHOTOS EN CLIQUANT SUR CE LIEN |
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Mise à jour le Vendredi, 19 Octobre 2012 08:22 |